Aujourd'hui, nous allons parler d'un point essentiel à la lecture de tout texte publié et édité par une maison d'édition : le respect du lecteur.
Si j'ai réussi, par le passé, à éviter la catastrophe de la quatrième-de-couverture-qui-en-dit-beaucoup-trop (vu que je ne lis plus que rarement les quatrièmes de couverture), je n'aurais jamais pu éviter celle qui m'a frappée de plein fouet à la lecture de "Une belle rencontre" : un texte truffé de fautes, qui n'a apparemment jamais été ne serait-ce que relu.
On va faire simple : première page, j'en décompte de quatre types.
1) Un "ça" majuscule... sans la cédille. Cette cédille n'apparaîtra jamais dans ce roman sous cette majuscule, hélas...
2) Une faute mêlant conjugaison et orthographe ("Ils arrivèrent essouffler" : c'est l'adjectif, ici ! ).
3) Un non-respect des règles du dialogue (nous avons droit à un: "blablabla. S'exclama Marylou."). D'ailleurs, les fautes de ce genre sont récurrentes dans le texte.
4) Des oublis de ponctuation, comme des virgules qui rendraient les phrases plus faciles à lire. (Plus tard, on aura la chance de rencontrer des questions sans point d'interrogation, normal, quoi...)
Je ne vais pas lister toutes les fautes variées qui ponctuent le récit, mais est-ce vraiment trop demander que de se relire ? Ou même de se faire relire par son éditeur ou des amis ? Ou même d'utiliser la touche magique "correcteur orthographique" de son ordinateur ?
Les "il alla s'exclamait", même le correcteur Word les corrige (j'ai vu ce mic-mac avec les temps du passé un bon nombre de fois, du gros n'impore quoi ! ) ! Les "ça te déranges", aussi !
Je ne suis pas fumeuse, il me semble qu'il y a plusieurs cigarettes, à la base, dans un "paquet de cigarette".
J'en croise régulièrement, des fautes de frappe dans mes lectures, mais pas en si grand nombre et certainement pas avec des fautes si évidentes pour un élève de 6ème. On pourrait croire que ce texte a été imprimé à l'autre bout du monde (en Chine) alors qu'il l'a été en France !
C'est ... non pas une belle rencontre, mais une belle plaie. Car, autant je comprends qu'on laisse des fautes sur un blog, dans une lettre à un ami... mais pas dans un texte publié.
Je ne suis jamais aussi virulente avec les livres que je lis, mais, là, franchement, je suis en colère. Parce que ce n'est pas tout. Il y a aussi pas mal d'invraisemblances dans ce roman. Comme par exemple une discussion qui se passe en anglais et où, misère, un interlocuteur plus âgé demande à notre héroïne de ne pas le vouvoyer (pour rappel, en anglais, "you", c'est à la fois "tu" et "vous").
J'aurais pu reposer mon livre dès la première page, mais je n'avais pas vraiment le choix (j'étais en déplacement et je n'avais que cette lecture sous la main) : j'ai donc poursuivi ma lecture jusqu'à la 87ème page sur 240, ce qui m'a permis de souffler à quasiment chaque page devant les fautes qui truffent ce livre par centaines, mais aussi de regretter que cette histoire n'ait pas été mieux écrite (je parle ici du style de l'auteure, aussi, car entre les répétitions, les noms propres des personnages écrits en majuscule et les expressions malhabiles,... la lectrice pas-si-difficile-que-ça-que-je-suis était désespérée) : parce que, finalement, cette histoire mérite sûrement d'être racontée tant son héroïne est agréable et vivante, tant son aventure est belle et fraîche, mais pas comme ça.
La note de l'addicte :
Et vous, il vous est déjà arrivé de tomber sur un livre qui vous donne envie de le jeter à la poubelle tant il vous fait mal aux yeux ?
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Merci quand même aux Editions Bénévent pour cette... découverte.