Aujourd'hui, on va parler d'un livre que j'ai reçu dans le cadre d'un service presse pour la rentrée littéraire 2012, organisée sur On vous lit tout (presque tout) par Libfly et Le Furet du Nord. Il s'agit de "La rencontre" d'Isabelle Pestre, un roman édité par Belfond, vendu au prix de 19 euros.
Présentation de l'éditeur :
Une nuit, au volant de sa voiture, Marie percute un cycliste. Incapable de faire face à son geste, elle s'échappe. Commence alors pour elle une longue errance. À présent, quel sens donner à sa vie ? Va-t-elle céder à la facilité et s'exiler du monde ? Se perdre dans les bras d'un homme maladroit rencontré au détour du chemin ? La jeune femme retourne sur les lieux de l'accident, attirée malgré elle. Elle trouve une place au magnifique domaine de l'Yprée, ou vit le père de la victime. Ce parc radieux, ou la nature à la fois sauvage et domestiquée s'épanouit, sera l'occasion d'une rencontre, belle et impromptue. Mais le passé a laissé des traces indélébiles...
Mon avis :
Malgré le fait que l'écriture d'Isabelle Pestre soit saluée par la critique depuis son roman "La onzième heures" (2011), je ne pense pas que j'aurais volontairement acquis un tel livre. Parce que sa couverture ne me disait rien (sur mes épreuves non corrigées, on y voir des nénuphars sur un étang, je pense), parce que son titre n'avait rien d'attrayant et parce que son sujet ne m'emballait pas outre mesure.
Cependant, j'ai ouvert ce roman pendant mes vacances et l'ai lu d'un bout à l'autre, car on ne sait jamais quelle perle peut se cacher derrière quelques pages.
J'ai tout de suite été saisie (en bien ! ) par l'écriture de son auteure, sans trop savoir si ce que j'y voyais était fait exprès ou pas : une avalanche de phrases courtes, sans verbe, comme ici : "Elle a faim. Besoin de moi. Faim de moi. Mon bébé. Rien qu'à moi." . Cela donne un côté décousu au texte, assorti aux pensées de Marie, l'héroïne, et des quelques autres personnages qu'elle croise; tous étant traités en narration interne (quand ils comptent vraiment dans l'histoire).
Cette écriture m'a permis de découvrir plus facilement l'histoire de Marie. N'ayant pas d'atomes crochus avec son aventure, je pense que, sans ces phrases courtes et chocs, je n'aurais pas pu terminer ma lecture...
Hélas, malgré cela, je n'ai pas apprécié ma lecture. Car j'étais tout simplement dégoutée par son personnage principal. Il ne me viendrait même pas à l'idée de m'enfuir après avoir percuté un cycliste, en voiture. Non, tu lèves tes fesses du siège de la voiture, tu prends ton courage à deux mains, tu appelles les secours (je suis d'accord, par contre : purée, c'est quoi le numéro à appeler ? Moi, j'aurais voulu faire le 911, dans la panique ! ) [NDLA : avec un portable, c'est facile pourtant : 112] et tu essaies de sauver la vie que tu viens de mettre en jeu !!!
Le manque de clairvoyance et de prise de responsabilité de Marie face à l'accident qu'elle a causé m'a profondément refroidie quant à ce personnage : je n'arrêtais pas de me dire, par la suite de ses aventures : "Bien fait pour toi ! " ou "Espèce d'idiote, tu peux pas te bouger un peu pour sauver une vie, non ? ".
Pourtant, d'habitude, j'aime bien les histoires de déchéance qui nous montrent que c'est quand on tombe au fin fond du gouffre qu'on remonte mieux à "la vraie vie" mais cette Marie m'a tellement dégoutée par son manque d'humanité que je n'avais qu'une envie : qu'elle en finisse !
Comme quoi, la personnalité des personnages principaux d'un roman sont d'une importance capitale. Je vous laisse maintenant libres de voir si vous pourriez lire un tel livre, avec une héroïne qui mérite bien plus que trois claques...
La note de l'addicte : 
Et vous, vous pensez d'abord à quel numéro quand vous devez appeler les secours ? ^^
Cliquez pour retrouver ce livre en vente : La rencontre
Merci à Libfly pour cette découverte !
