Cet article fait suite à mon bilan personnel sur ma silhouette de pomme, mon poids en béton armé et mon moral ... mi-figue mi-raisin.
J'ai pris du poids, j'ai pris du gras, cela ne va pas.
Je pourrais accuser mon job d'été de 2008 où, pendant deux mois, j'ai travaillé si tôt le matin que je faisais pas moins de 4 vrais repas par jour (un petit-déjeûner le matin à 3 heures, un premier déjeûner à ma pause à 8h, un second déjeûner à mon retour du boulot à 14h, un goûter à 17h, un dîner à 20h). Je n'avais pas le choix, il fallait bien tenir debout au boulot.
Je pourrais accuser mes six années d'études prenantes, qui non contentes de me priver de temps pour faire du sport, m'ont fait stresser graaaaave, m'ont particulièrement miné le moral ces deux dernières années et m'ont "forcé" à me jeter sur la nourriture au moindre soucis. Je n'avais pas le choix, tant que cela ne touchait pas trop à ma santé.
Je pourrais accuser ma famille qui fait des repas trop lourds le soir et commande des pizzas en cas de flemme, qui me propose du pain à chaque repas même quand on a déjà des féculents au programme et me force à en prendre si je veux un tout petit bout de fromage à midi...
Je pourrais aussi accuser les nombreuses personnes bien intentionnées qui m'offrent des gourmandises pour telles ou telles occasions. (Mais, pour le coup, je m'en achète aussi...)
Mais je ne le ferais pas. C'est de ma faute à moi que j'en suis arrivée là, à mon manque de motivation et de sursaut en voyant les chiffres s'envoler sur la balance. C'est donc à moi de réparer cela.
Pourquoi je vous parle de tout cela ?
Parce qu'écrire fait du bien, parce que cela rend les choses plus réelles et moins "paroles en l'air", parce que j'ai pu voir avec mon challenge budgétaire que cela motivait les troupes même quand cela ne marche pas tous les jours...
Pourquoi je me lance dans cela maintenant ?
Ce n'est ni la faute à mon IMC (qui dit toujours que j'ai une corpulence normale), ni la faute à mes résultats d'analyses sanguines (pas d'hyperglycémie, pas de cholestérol).
En novembre dernier encore, je me disais que tout s'arrangerait quand je serais en Angleterre en janvier. Que ce serait tellement sur la paille en terme de budget que je n'achèterais pas ici un cappuccino avec supplément de crème chantilly, là un dessert archi-sucré,... Je me voyais marcher d'un bon pas d'un laboratoire de recherche à un autre avec ma valise (car je pars pour trouver une thèse). Bref, je me voyais faire du sport et un régime ni vu ni connu (dans un pays connu pour son obésité, mais bien sûr...).
Quand j'ai appris que je serais sûrement alitée ces prochains mois à cause de mon kyste pilonidal, j'ai pris peur car trois poids allaient s'ajouter à ma balance : celui du manque d'activité physique, celui de la prise de nourriture "pour passer le temps" et celui de la faim irrépressible "faute de pouvoir boire autant de thé que d'habitude".
Maintenant que je sais que je pourrais marcher, m'asseoir,... et boire du thé comme d'habitude, je suis soulagée et je me dis que le moment est venu de me bouger, avec une motivation bonus : moins je pèse, moins mes vêtements sont larges, plus ma valise sera légère à porter en Angleterre !
De plus, l'estomac est un muscle, je peux l'habituer à moins manger et à s'en contenter, histoire que mon expatriation se passe encore plus facilement...
Pendant les dix prochaines semaines, je vais donc habituer mon corps à aller mieux. L'habituer à moins et mieux manger, et l'habituer à faire de l'exercice (et pourquoi pas apprendre à y prendre du plaisir ! ).
Je ne ferais pas un régime à proprement parler, je suis contre les restrictions alimentaires strictes. L'idée est juste de diminuer mes portions, de mieux doser mes calories quotidiennes, d'arrêter de manger du chocolat en regardant un film ou une série TV (même quand ma mère en prend un à côté de moi) ... Et de boire toujours autant de thé car cela coupe un peu la faim et m'oblige quand même à aller aux toilettes régulièrement (quelques pas de plus, c'est toujours bon à prendre ! ). Mais, surtout, il me faut retrouver l'impression de satiété, manger parce que le corps en a besoin, et pas le cerveau.
Je ne ferais pas du sport à un rythme intensif mais je vais enfin mettre en marche ma "Wii Fit" et sa "Balance Board", je vais dépoussiérer mon jeu Wii "Just Dance 2", je vais ressortir mon step et mes DVDs de step à la maison, je vais enfin ouvrir mon jeu de yoga pour Nintendo DS (acheté il y a environ 3 ans...), je vais porter à nouveau mon podomètre "Marche avec moi" de Nintendo DS, je vais enfin distribuer à pied les dizaines de milliers de flyers que mon père m'a donné, je ne vais plus m'asseoir en regardant des séries TV mais monter sur mon stepper... Vous l'aurez compris, l'idée sera de faire du sport sans s'en rendre compte.
Je vous donne RDV demain pour la troisième partie de ce post ! Avec toujours comme mot d'ordre : à bas les kilos en trop !
