Avant de reprendre le rythme habituel de mes publicitations, voici une chronique littéraire que j'ai réalisée récemment sur Lire Ou Mourir: Presse féminine, la puissance frivole, de Vincent Soulier, édité chez L'Archipel et vendu en librairie pour 22 euros. Un livre qui aurait pu me plaire, va son thème, mais ce ne fût pas le cas, vous saurez pourquoi dans cet article!
Quatrième de couverture:
Frivole, la presse féminine ? Certes, mais, à l'image de la haute couture ou de la gastronomie françaises dont elle assure le rayonnement international, elle exerce un pouvoir d'influence trop souvent négligé.
De la presse aristocratique née dans les salons des précieuses à la presse féministe issue de mai 1968, de la presse populaire apparue avec la révolution industrielle à la vague people des années 2000, les magazines féminins jouent un rôle majeur dans la féminisation des valeurs de notre société. Au-delà d'un effet miroir d'évolution des mentalités et des comportements, ils créent de nouvelles normes en matière de mode, de beauté, d'éducation, de diététique, de santé, de psychologie, de sexualité...
Illustrant son essai de portraits ou interviews des grandes figures du journalisme féminin d'hier et d'aujourd'hui - Françoise Giroud, Marcelle Auclair, Edmonde Charles-Roux,Valérie Toranian, Tina Kieffer, Anne-Florence Schmitt... -, Vincent Soulier livre ici l'enquête de référence sur cette famille de presse.
Mon avis:
J'ai toujours été une grande dévoreuse de presse féminine, que je n'ai jamais trouvée si futile que ça. Aussi, quand j'ai vu cet essai, je me suis dit que j'allais y trouver les arguments adéquats pour défendre l'importance de mes titres favoris. Je pensais me divertir en le lisant... Quelle erreur!
Rien qu'à voir sa couverture, on sait à quoi on a affaire. J'ai craqué pour cette photographie, elle m'a fait jeter un oeil au titre, qui m'a lui-même donné envie de lire le résumé, qui m'a convaincue de lire le livre en entier. Outre ces aspects purement d'apparence, ce livre en tant qu'objet est un beau broché de presque 300 pages qui n'est pas trop lourd pour mon sac. Il en a vécu, des voyages, mais, pourtant, il n'a pas pris une seule ride! Excellente qualité, donc.
J'avais envie de le lire, je vous assure! Promis, juré, craché! Mais dès que j'ai ouvert ce livre, j'ai déchanté. Non, c'est pas vrai, il m'a fallu passer le sommaire, les citations de femmes de magazines, l'avant-propos et l'introduction pour perdre tout envie de lire ce livre. Parce que, tout d'un coup, paf!, un pavé historique m'est tombé sur la tête! Cela peut plaire aux amateurs d'histoire ou à ceux qui veulent se spécialiser professionnellement dans la presse féminine, mais pas à tout le monde, c'est sûr! Personnellement, j'aime bien l'histoire, mais à petite dose. Certes, il est intéressant de savoir que le premier magazine féminin est sorti en telle année et que la presse féminine a toujours plus ou moins bien marché malgré les changements d'époque et de moeurs, mais, quand même, ce roman est quasiment uniquement tourné vers le passé! Et, attention, quand je dis "passé", je ne veux pas dire "il y a dix ans" ou même "il y a vingt ans", non! De très longs (trop) paragraphes, de très (trop) longs chapitres parlent des magazines féminins entre 1789 et les années 60... Tout au long du livre, on y fait référence et, à force, ça fatigue. Au bout d'un moment, j'en ai eu tellement marre de lire des trucs se passant au XIXème siècle que j'ai décidé de scanner de l'oeil les paragraphes vraiment trop lointains de notre époque contemporaine et carrément de les zapper. Oui, moi, l'inconditionnelle de la lecture, celle qui ne lit jamais en diagonale, j'ai osé!
On ne va pas épiloguer à ce sujet, vous l'avez compris, ce roman m'a refroidie dès les premières pages par son analyse bien trop détaillée des comportements de la presse d'il y a plus de 200 ans. C'est dommage, car tout un chacun aimerait savoir que la presse féminine a un impact réel sur la vie moderne, notamment sur celle des femmes: c'est en partie grâce à elle qu'il y a eu mai 1968, que les codes sexuels se sont détournés des valeurs catholiques, qu'on a le droit de votes, qu'avoir une femme présidente en France est possible... Mais tout ce qui est intéressant dans ce livre a été enseveli sous des notions historiques, je vais oser l'écrire, barbantes.
Alors, on est d'accord, ce n'est que mon avis et j'aurais dû me tenir prête à tout avant d'ouvrir cet essai, mais, il n'empêche que mon sentiment de lectrice est celui d'avoir perdu mon temps (la preuve, je n'ai rien retenu de plus de ma lecture: aucune date, aucun titre de presse historique, aucun nom de rédacteur... Rien!). A vous de voir, maintenant, si un essai en grande partie historique sur la presse féminine vous donne envie, ou pas.
La note de l'addicte:
Et vous, vous pensez qu'un tel livre pourrait vous plaire? Vous aimez l'histoire? Vous aimez la presse féminine?
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