Cet article est à la base une chronique littéraire, certes, mais aussi une nouvelle brique à mon éternel débat intérieur: "est-ce que je fait bien de me guider à la couverture pour choisir mes lectures???". Voici venu le temps de parler des Tangences Divines, un roman de fantasy française qui est édité par l'Edition du Riez et qui est en vente en librairie pour 19,90 euros!
Quatrième de couverture:
Lorsque Théodule, égoutier à Paris, décide de lever le pied sur un job qui l'épuise et une vie de couple bancale, il espère pouvoir se la couler douce un moment. Mais c'est sans compter sur l'arrivée de deux vieilles gloires décaties persuadées que leur salut tient à la redécouverte d'un dieu antique, qui viennent frapper à sa porte pour le contraindre à leur prêter main forte.
Embringué dans une histoire qui le concerne sans doute plus qu'il ne l'imagine, l'égoutier croisera des nains ratatinés, des dieux amateurs de blues, des déchus à tête de chacal et des nymphes rapiécées. Autant de guides splendides et misérables, qui le conduiront aux confins des tangences divines.
Une chose est certaine : si les dieux de jadis ont salement perdu de leur superbe, ce sont toujours de fieffés escrocs.
Mon avis:
Comme souvent, je me suis basée à la couverture pour voir si "Les Tangences divines" de Franck Ferric était fait pour moi. Saisie d'un doute (elle était bien trop sombre, n'allait-elle pas me plonger dans un univers trop noir, trop glauque?), j'ai lu sa quatrième de couverture et je me suis lancée à l'aventure, attirée par le côté fantasy des dieux et nymphes dans un monde semblable au nôtre. Nous verrons dans cette chronique si c'était une bonne idée!
Je vous le disais, la couverture de ce livre, bien qu'elle soit très bien illustrée, était un poil trop sombre pour moi. Ce n'est qu'un détail, les autres aspects de ce livre-objet sont parfaits: le livre reste assez léger malgré le fait qu'il dépasse les 300 pages et soit broché, il est "comme neuf" après des heures de lecture et de transports inconfortables dans mon sac de cours et sa police d'écriture interne était bien choisie: ni trop grosse (trop jeunesse), ni trop petite (trop fatiguant).
C'est donc avec un peu d'appréhension que je me suis faufillée dans le monde de Théodule, un héros au prénom bien étranche. Sa vie n'a rien de glamour, il patauge dans la m*rde parisienne tous les jours, mais j'ai réussi sans mal à m'acclimater à son caractère peu trempé et à sa vie peu fascinante. Jusqu'à l'arrivée de personnages qui vont tenter de le rendre plus héros qu'il ne l'est. A partir de là, on est transportés dans des événements imprévisibles qui arrivent à toute vitesse sur Théodule. On apprend pas mal de choses au passage sur la mythologie grecque (entre autres) et j'ai beaucoup aimé le rythme de l'histoire, son côté très surprenant et son contenu qui revisite, en un sens, le côté matérialiste de notre monde actuel.
J'avançais donc à toute allure dans ma lecture, avec entrain sans toutefois être subjuguée par son héros (trop fade, il n'a rien d'un modèle, je n'arrivais pas à m'imaginer à sa place) ou son histoire qui jonglait un poil trop avec le glauque et le sombre. Je dévorais donc malgré tout ce livre, jusqu'à sa conclusion qui m'a complètement refroidie et qui, après coup, me fait me demander si je n'aurais pas dû laisser ma lecture en plan. En un trois comme en cent, elle est déprimante. Pour tout vous dire, je suis une sorte d'éponge, quand je lis quelque chose, je le lis à fond, jusqu'à le vivre. Et, là, la conclusion, même si elle est imaginative, elle m'a complètement déprimée (sans être émue un chouia par son contenu), j'étais une loque, je me trainais de pièces en pièces, chez moi, un dimanche soir, comme si j'allais à l'abattoir le lendemain matin et que je n'avais rien pour m'égayer un minimum. C'est une fin abrupte, mais vraiment glauque, qui plaira peut-être aux pessimistes qui pensent que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue... Et donc pas à moi, l'optimiste perpétuelle.
Je vous l'ai avoué, j'aurais préféré ne pas lire la fin de ce livre. Je n'irais pas jusqu'à dire que je regrette de l'avoir lu en entier (il y a beaucoup trop d'imagination et d'inventivité dans ce livre pour passer à côté, tout comme le style de l'auteur qui est trop agréable à lire pour le déconseiller), mais si je n'avais qu'un conseil à vous donner, lecteurs, arrêtez votre lecture à la page 278 et écrivez votre propre fin à ce roman.
La note de l'addicte:
Et vous, vous êtes plutôt optimistes ou pessimistes face à la vie?
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